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L'empreinte carbone de la France, 12t, 9t, 11t, 10t, 8t CO2e ?

Mise à jour des chiffres de l’empreinte carbone en France, et impact sur le kit pédagogique Inventons nos vies bas carbone

Résumé : Pourquoi retenir l’ordre de grandeur de 10tCO2e par personne et par an en France ?

Aujourd’hui, 2 décembre 2021, les derniers chiffres consultables pour la valeur de l’empreinte carbone en France sont les suivants :

    • La dernière mise à jour de MyCO2, le 11 janvier 2022, les amène à 9,9tCO2e.
• Ministère de la transition écologique « Les chiffres clés du climat Edition 2022 » (publication octobre 2021) : 9tCO2e pour 2019, 8,2tCO2e pour 2020
• MyCO2, une entité du cabinet de conseil Carbone4 : 9,4tCO2e pour 2019 (guide méthodologique consulté en novembre 2021)
• Exiobase : 9,6tCO2e pour 2016 quand le SDES (service de statistiques du ministère de la transition écologique) donnait pour la même année 9,1tCO2e
• Nos gestes climat, calculateur de bilan carbone personnel de l’ADEME : 9,8tCO2e (consulté le 6 décembre 2021)
• tout en proposant, dans un article sur budget et empreinte carbone, un lien vers la source ministérielle suivante : « L’empreinte carbone des français reste stable » (publiée en janvier 2020 par le CGDD) : 11,2tCO2e en 2018
• Haut Conseil pour le Climat (septembre 2021) : 10tCO2e en 2019
• le site de l’expert Régis Janvier, Ravijen (publication 2018) : 12tCO2e en 2015
• Site du gouvernement (publication 2016) : 12tCO2e

Cette variation des chiffres pourrait donner l’impression d’une baisse rapide de l’empreinte carbone, mais attention, l’essentiel de la baisse ne vient pas d’un changement de nos émissions, mais d’un changement dans la manière dont on les calcule et/ou de l’effet COVID ! De plus, d’autres changements à venir dans la méthode de calcul sont annoncés .
Dans cette situation de complexité et d’incertitude, il nous semble raisonnable de retenir l’ordre de grandeur de 10tCO2e/pers/an en France avec une incertitude de 10 à 20 % (ce qui explique la dispersion des chiffres et semble raisonnable au vu de la complexité de la méthode de calcul). Aussi nous nous référons à l’étude Rapport sur l’État de l’Environnement publiée en décembre 2020 qui donne une empreinte de 10tCO2e pour 2016. Cette étude a l’avantage notable de publier une décomposition de cette empreinte qui manque dans les publications plus récentes (et plus impactées par l’effet COVID) :


    • alimentation : 1,8tCO2e
    • transport : 2,8tCO2e
    • logement : 2,4tCO2e
    • consommation : 1,9tCO2e
    • services publics : 1,1tCO2e.

Le reste de l’article fournit des détails sur l’ensemble de ces éléments.

Une certaine confusion règne autour des chiffres de l’empreinte carbone en cette fin 2021 : de 8 à 12 tCO2e par personne et par an

La méthode de calcul de l’empreinte carbone en France est en cours d’évolution. Les nouvelles méthodes de calcul ont amené des modifications importantes des données. En octobre 2020, le Haut Conseil pour le Climat publiait : « L’empreinte carbone de la France diminue depuis 2005et se situe actuellement autour de 11,5 t éqCO 2 par habitant. » (en page 19). En juin 2021, il continuait à utiliser ce chiffre lors d’une conférence en ligne.
En septembre 2021, le même HCC affirmait « L’empreinte carbone de la France est supérieure à son niveau de 1995, mais elle est à la baisse depuis dix ans » tout en donnant un chiffre d’ « environ 10 t éqCO 2 en 2019 ».
Le Ministère de la transition écologique publiait en novembre 2021, « Les chiffres clés du climat Édition 2022 »  où l’on voit une empreinte 2019 à 9t de CO2e en nette diminution par rapport à 1995. Le ministère de la transition écologique a publié en octobre 2021 une mise à jour de la « Méthodologie de calcul de l’empreinte carbone de la France »  dans laquelle figure (en plus de quelques explications) :
« Dans le prolongement du rapport du Haut Conseil sur le Climat d’octobre 2020 sur l’empreinte carbone, une expertise de la méthodologie de calcul de l’empreinte a été menée et se poursuit. Cette expertise pourrait conduire, à terme, à d’autres évolutions méthodologiques du calcul de l’empreinte, en lien notamment avec la construction en cours, par Eurostat, d’un modèle multi-régional. »

On peut donc s’attendre à de nouvelles évolutions de la méthode de calcul et des données communiquées prochainement, sans pour autant savoir à quelle date.

Ces modifications de méthode et de résultats ont donné lieu à diverses publications depuis un an et demi, ce qui explique que plusieurs documents officiels présentent des données différentes voire divergentes. À cela il faut ajouter que l’année 2020 a été une année exceptionnelle en raison du COVID et des confinements associés. L’empreinte carbone de 2020 est aujourd’hui estimée à 8tCO2e par personne et par an en France (dernier chiffre issu du SDES en novembre 2021 (Service des données et études statistiques des ministère) donnant une empreinte de 8,2tCO2e), estimation qui ne sera confirmée que dans quelques années (plus de détails sur les méthodes de calcul ci-dessous). Par ailleurs, cette valeur ne peut pas être considérée comme significative, car l’on sait que la relance de 2021 a fait remonter les émissions à des niveaux très proches de ceux de 2019.

On trouve également aujourd’hui des sources affirmant que l’empreinte carbone française serait d’environ 12tCO2e, ce qui correspond à l’empreinte française de 2005 à 2010 selon le HCC (oct. 2020).

Des corrections de la statistique publique 2020-21 qui mènent à  l’inversion de la pente de l’empreinte carbone en France

Les données sur l’empreinte carbone française issues du SDES ont nettement évolué entre janvier
2020 et novembre 2021. Ces corrections ont transformé une courbe globalement « montante » en courbe descendante, comme on le voit sur ce graphique de synthèse réalisé par le professeur de Perthuis.

Courbe rouge – version janvier 2020 : on part de 10,5tCO2e/pers/an en 1995, 10 ans d’augmentation pour arriver à un maximum (11,8) en 2005, puis 15 ans de relative stabilité  entre 11 et 11,5 (11,2 en 2018).

Courbe orange – nouvelles données corrigées fin 2021 : on part de 11tCO2e/pers/an en 1995, stabilité pendant 10ans jusqu’en 2005 (11,1) puis diminution continue pendant 15 ans pour arriver à 9tCO2e en 2019.

La correction méthodologique aboutit à ajouter 5 % à l’empreinte de 1995 et à enlever 18 % à celle de 2018. Ce changement de signe et cette diminution variable qui augmente lorsqu’on s’approche du présent transforment une courbe croissante en courbe décroissante. Autrement dit, officiellement, début 2020 l’empreinte carbone n’avait jamais significativement diminué en France et elle était supérieure au niveau de 1995. À la suite de deux corrections méthodologiques (voir plus bas dans la partie « historique »), fin 2021, officiellement, l’empreinte carbone est en baisse régulière de 2005 à 2020 et elle est nettement inférieure à son niveau de 1995. Cette correction a donc des implications fortes sur notre perception du réel.

Historique d’une correction en deux étapes

Décembre 2019

Le rapport des chiffres clés du climat 2020 donnait ces chiffres :

L’empreinte de 1995 est estimée à 10,5. Il y a croissance puis stagnation.

Sur la base de ces chiffres, le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) titrait même son article de janvier 2020 « L’empreinte carbone des Français reste stable ».

Décembre 2020

Le rapport des chiffres clés du climat édition 2021 donne une nouvelle version des chiffres (avec une méthodologie révisée) montrant une diminution depuis 2010

 

L’empreinte de 1995 est stable (10,4t) par contre la nouvelle courbe montre qu’après l’augmentation de l’empreinte de 1995 à 2005, il y a une nette baisse des émissions de 2005 à 2019. Le maximum, 11,8t en 2005 reste inchangé.

Octobre 2021

Cette année « Les chiffres clés du climat Édition 2022 », avec une méthodologie encore révisée, modifie à nouveau cette courbe.

  • L’empreinte de 1995 remonte à 11t, tandis que le maximum de 2005 est abaissé à 11,1t et la diminution après 2005 est nettement accentuée. La courbe se termine avec l’année 2020, exceptionnellement basse en raison du COVID.

Méthodes de calcul de l’empreinte carbone

Il faut savoir que les calculs d’empreinte carbone les plus précis sont faits à partir de données (tableaux entrées/sorties de marchandises) qui ne sont disponibles que quatre années après les flux eux-mêmes. Pour pallier cette limitation, pour les années les plus récentes (typiquement en 2020, pour les années 2017, 2018 et 2019), des estimations sont faites. Elles sont indiquées par le (e) à côté des années, et des hachures sur les bâtons correspondants : c’est le cas pour les années 2019 et 2020 dans le graphique juste au-dessus.
On peut ainsi voir que pour l’année 2015, le passage de la méthodologie estimée (donnée de janvier 2020) à la méthodologie « précise » (donnée de décembre 2020) amène l’empreinte carbone de 11 à 10,5 tonnes.
Mais entre ces deux publications successives (décembre 2019 vs décembre 2020), au sein d’une méthode donnée (que ce soit la méthode estimée ou la « définitive »), les valeurs ont bougées :
• avec la méthode approchée, l’empreinte de 2017 est passée de 11,29 à 10,11 (en tCO2e/pers), celle de 2018 de 11,20 à 9,74
• avec la méthode « définitive », les données ont aussi légèrement changé : pour 2012 on passe de 11,45 à 11,35 ; pour 2013 : de 11,18 à 11,03 ; pour 2014 : de 10,88 à 10,84.

Nous n’avons pas connaissance des raisons qui ont amené à publier deux corrections successives plutôt qu’une seule qui donne à voir l’évolution globale.

Pourquoi cette correction ?

En octobre 2021, une mise à jour de la « Méthodologie de calcul de l’empreinte carbone de la France » explique :

Révision méthodologique du calcul des émissions associées aux importations des produits des activités extractives à compter des séries publiées en 2021

« Les combustibles fossiles (pétrole en particulier) connaissent une forte volatilité des prix entraînant une forte fluctuation de la valeur de leur production et corrélativement de la valeur de leurs importations. La méthodologie actuellement utilisée par le SDES pour le calcul de l’empreinte carbone importée ne permettant pas de corriger de façon appropriée cette volatilité, une méthodologie spécifique est désormais mise en œuvre pour les émissions importées de ces produits.
[…]. À compter des séries publiées en 2021, l’intensité en CO2 et CH4 des branches activités extractives (NACE B) étrangères n’est plus estimée, pour chacune des années, à partir des données de l’UE, mais définie sur la base de données en analyse en cycle de vie. En évolution, cette intensité est corrigée des variations du prix du pétrole brut. Les ajustements spécifiques à chaque zone géographique sont supprimées pour les branches activités extractives, les données de référence en analyse en cycle de vie portant sur un périmètre monde.
Les corrections méthodologiques sont décrites à la section 2.2.4. »

MyCO2 expliquait comme suit cette mise à jour sur leur profil Linkedin :

« Les émissions intérieures n’ont pas ou presque pas évolué par rapport à la version précédente (détail de la version précédente en commentaire). Et heureusement : ces données sont très bien connues et suivies par le CITEPA, qui alimente ensuite le ministère pour le calcul !
La différence est donc liée aux « importations », qui est le poste le plus dur à estimer (car les données statistiques ne sont pas en France). L’estimation des importations est essentiellement possible grâce à l’analyse des flux monétaires entre pays.
Or le prix du baril et du gaz a fortement augmenté entre 1995 et 2012 (2ème image), ce qui a très fortement surestimé les émissions associées à l’amont des combustibles, c’est à dire essentiellement les émissions de méthane lors de l’extraction et du transport.
MyCO2 par Carbone 4 a eu le plaisir de participer au groupe d’experts qui a abouti à cette évolution importante (et perturbante !), mais qui nous rapproche de la réalité « physique » des émissions liées à notre consommation. »

Nous leur avons demandé des précisions et voici leur réponse : MyCO2 le 16 nov 2021 :

« La méthodologie antérieure utilisait un facteur monétaire calculé sur une année donnée. L’empreinte des autres années dépendait alors des flux monétaires relatifs à ceux de l’année de référence. Ainsi les années où les prix étaient faibles, l’empreinte était sous-estimée, et celles où ils étaient élevés, elle était surestimée.
Avec la nouvelle méthodologie, la variabilité des prix ne fausse plus les calculs. »

Explication de texte, pour les non-spécialistes, d’après ce que nous en avons compris :
le ratio monétaire désigne le fait que dans l’empreinte carbone, on estime les émissions liées aux importations. Vu que l’on n’a pas les données précises des usines, sites d’extraction de pétrole/gaz/charbon ou des mines, l’estimation se base sur les montants des importations en euros. Ensuite, l’on affecte un facteur d’émissions (quantité de gaz à effet de serre émise pour une certaine somme d’argent appelé ratio monétaire) à ces milliards d’euros d’importation. Quelque part dans le calcul intervient le prix du pétrole (mais il n’est pas aisé de savoir où, car le calcul est compliqué). Or si le prix du pétrole augmente, cela peut modifier le calcul (s’il n’est pas corrigé) alors que cela ne modifie pas les quantités. Il semble donc que la statistique française incluait cette erreur  (20 à 25%) jusqu’à l’année dernière. Ce serait cette erreur qui vient d’être corrigée.

La dernière mise à jour de MyCO2, le 11 janvier 2022, les amène à 9,9tCO2e avec les explications précisées dans cet article.

Que penser de ce changement de méthodologie ?

A priori cette correction semble vraisemblable et utile. L’inversion de la pente de la courbe reste étonnante, la même correction ayant des effets opposés selon les portions de la courbe où elle s’applique. Par ailleurs, la présence de cette erreur de l’ordre de 20% pendant des années doit nous alerter sur l’importance de mettre des moyens adéquats au suivi et à la transparence de cette statistique publique.
Le contexte actuel est troublant, alors que l’on vient de prendre conscience qu’au global les états trichent en sous-déclarant leurs émissions de 25% (étude P. Ciais et Washington Post). A priori, la France n’est pas mise en cause dans ces études, mais la confiance est fragilisée. D’autant que l’Etat français a été condamné cette année pour non-respect de ses engagements climatique et le mensonge présidentiel sur le passage « sans filtre vers l’assemblée » des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat a laissé perplexe quant à la valeur de la parole publique. Tout cela est complexe et compliqué. Notre équipe de bénévole a tenté de se faire un avis éclairé sur la question, ce qui a conduit à la rédaction du présent document.
Nous nourrissons l’espoir que le Haut Conseil pour le Climat (que nous avons sollicité à 2 reprises sur le sujet, sans réponse à date) prendra bientôt une position claire et éclairante. Nous souhaitons que cette mise à jour soit nettement mieux expliquée et que le SDES donne de la visibilité sur les changements à venir en publiant l’ensemble des données et des étapes du calcul. Il est en effet très difficile de travailler sur le sujet dans ce contexte. Nous concernant directement, les corrections passées amènent à faire des mises à jour du kit Inventons nos vies bas carbone qui demandent beaucoup de travail et qui seront peut-être caduques dès l’année prochaine avec de nouvelles évolutions méthodologiques.
Il nous paraît également essentiel d’expliquer ce qui, dans l’empreinte carbone moyenne des Français et Françaises, a baissé depuis 1995. Ceci devrait pouvoir se faire en repartant du découpage précis des émissions par grand secteur (Transport, Alimentation, Consommation, Logement, Services Publics, etc.), mais les données ne sont pas disponibles aujourd’hui.

Qu’est-ce que cette correction change pour Inventons nos vies bas carbone ?

Tout d’abord, certains de nos constats restent inchangés :

La division « par 6 et plus de nos émissions » est toujours inscrite dans la Stratégie Nationale Bas Carbone. Elle est toujours aussi nécessaire.

En partant de 9t de CO2e, cela donne moins de 1,5tCO2e par personne et par an. Rappelons que s’il est établi que la cible pour 2050 est « en deçà de 2tCO2e/pers/an » sa valeur exacte n’est pas possible à définir aujourd’hui avec exactitude puisqu’elle dépend d’à quel point nous diminuerons nos émissions d’ici là et de nos capacités à enlever du carbone de l’atmosphère en 2050. La question des émissions négatives fait énormément débat. L’Agence Internationale de l’Énergie estime, dans son rapport NetZeroby2050 publié en 2021, qu’on aura, en 2050, la capacité de séquestrer 7,6 GtCO2 à l’échelle mondiale, et ce avec des hypothèses de très fort progrès technologique et un engagement des politiques publiques inconnu à ce jour. Cette perspective doit nous amener à considérer vraisemblable des cibles bien deçà de 1tCO2e/pers/an (en supposant qu’il y aura nettement plus de 7,6 milliards d’humains sur Terre en 2050).

La réalité des émissions territoriales reste inchangée par le changement de méthodologie

Elles sont en légère baisse, due essentiellement à la fermeture des quelques centrales à charbon que nous avions et à la délocalisation de nos industries. Cette baisse est très insuffisante et ne respecte pas la loi française : le non-respect des budgets de la Stratégie Nationale Bas Carbone, qui porte sur les émissions territoriales, a été dénoncé par le Conseil d’État puis a mené à la condamnation de l’état en justice.

Les émissions liées aux importations sont en augmentation alors qu’elle devrait être en diminution forte

La correction a simplement transformé une très forte augmentation en légère augmentation. Il reste qu’il est illusoire d’espérer faire respecter l’accord de Paris en augmentant en permanence nos émissions liées aux importations.

Les émissions mondiales sont en augmentation alors qu’elles devraient être en forte diminution.

Faire baisser nos émissions « d’un facteur 6 et plus » est un préalable indispensable pour convaincre les pays émergeant de ne pas augmenter leurs émissions à nos niveaux actuels

Cela serait en effet catastrophique. Pour rappel, diviser par 6 nos émissions revient à les faire baisser de 83 %. Puisque la SNBC indique qu’il faudra aller au-delà de cette baisse, on voit qu’on se dirige vers les -90 % et que la différence entre une division par 6 et une division par 10 est ténue (- 7%).

Pour autant, certains éléments ont changé :

 

  • il est maintenant faut d’affirmer que l’empreinte carbone en France reste stable
  • l’idée qu’il faudrait « inverser la tendance », qui reste vraie à l’échelle mondiale, ne peut plus décrire la situation française globale. Elle peut en revanche s’appliquer aux importations (responsables de la moitié de notre empreinte carbone), sachant que globalement il nous faut accélérer la baisse de l’empreinte carbone française.